Il observe que le pouvoir agglutinant et hémolysant du sérum de c

Il observe que le pouvoir agglutinant et hémolysant du sérum de ces

lapins est nettement plus fort que celui d’animaux témoins, et surtout que cette augmentation see more est spécifique d’espèce (ainsi, l’augmentation du pouvoir agglutinant du sérum de lapins recevant du sang de chien est spécifiquement nette avec les hématies de chien). Ce glissement méthodologique, des bactéries aux hématies, anodin en apparence, est un pas essentiel vers la découverte des groupes sanguins. Peu après, un nouveau glissement théorique et méthodologique conduit Landsteiner à s’intéresser aux phénomènes d’agglutination d’hématies humaines par des sérums humains. Le fait était connu et commenté depuis quelques années, généralement attribué à divers états pathologiques [3]. Le trait de génie de Landsteiner

fut de voir dans ces réactions des phénomènes normaux. L’annonce parut en deux temps, avec une brève mention en 1900, suivie de l’article fondateur en 1901 : • février 1900 : Landsteiner publie dans une revue de bactériologie un article sur les « Effets antifermentatifs, lytiques et agglutinants du sérum sanguin et de la lymphe » [4]. Dans une note de bas de page, on lit le commentaire suivant : « Le sérum d’individus humains sains provoque l’agglutination non seulement des hématies animales mais aussi, souvent, des hématies d’autres individus. Il reste à déterminer si ce phénomène résulte de différences individuelles primitives ou de dommages, éventuellement d’origine bactérienne. » ; Dans la discussion, Landsteiner signale FG-4592 clinical trial Baf-A1 qu’une agglutination a pu être obtenue avec un sérum desséché et redissous, ainsi qu’avec du sang desséché ; il insiste donc sur l’intérêt potentiel de ces

recherches en médecine légale. Mais ce n’est qu’aux dernières lignes de son article, et de manière rapide, presque furtive, qu’il évoque le problème transfusionnel : « …ces observations permettent d’expliquer les résultats variables des transfusions sanguines thérapeutiques chez l’homme. ». Landsteiner naît le 14 juin 1868 à Baden, charmante station thermale et touristique au sud de Vienne, dans le vignoble, en lisière orientale de la forêt viennoise. Mayerling n’est pas loin, où en 1889 l’archiduc Rodolphe, fils unique de l’empereur François-Joseph, mettra fin à ses jours après avoir tué sa jeune maîtresse Marie Vetsera. Karl est le premier et unique enfant de Leopold Landsteiner (1817–1875), journaliste, rédacteur en chef du quotidien libéral Die Presse puis fondateur du quotidien Morgenpost, et de son épouse née Franziska « Fanni » Hess (1837–1908). Les époux Landsteiner appartiennent à la bourgeoisie juive aisée de Vienne et habitent alors le quartier de Leopoldstadt, à l’emplacement actuel du 27, Untere Donaustrasse.

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